Une sélection d'oeuvres romanes et médiévales, sculptures et reliefs du 11ème siecle au 13ème siécle. Statuaire romane et éléments d'architecture tels que chapiteaux et modillons ou frises.
Vierge en majesté assise romane. Sedes Sapientiae.
Rare Vierge romane en majesté en pierre calcaire sculptée en très haut-relief. La Vierge tient l’Enfant entre ses deux genoux dans une parfaite frontalité, une caractéristique des premières vierges romanes dites Sedes Sapientiae. Marie est ceinte d'une couronne ornée de cabochons rectangulaires et losangés, son visage en ovale allongé avec pommettes et globes oculaires saillants. Le trône, de belle qualité d’exécution, présente des accotoirs pleins à deux arcatures reposant sur des colonnettes romanes cylindriques baguées à base moulurée. Le Christ est représenté avec des traits âgés rappelant l’antériorité du Christ sur la Vierge. Il adopte la même attitude que Marie, une bandoulière en diagonale sur sa poitrine. Si des parallèles existent avec les vierges romanes auvergnates, le style plus raffiné des personnages et du trône, l'analyse géologique du calcaire nous amènent à placer cette sculpture en Bourgogne, Champagne ou Lorraine, dans la seconde moitié du XIIe siècle.
Sculpture romane Saint-Pierre Apôtre. Transition art roman art gothique.
Importante statue de saint-Pierre en très fort relief. Cette sculpture exceptionnelle en pierre calcaire oolithique montre des traces de polychromie. Le saint repose les pieds nus sur une large base avec une inscription «S SIM…» pour saint Simon-Pierre. Dos plat.
L'apôtre, la barbe bouclée et les cheveux stylisés en larges mèches, est représenté debout drapé dans un manteau aux plis verticaux et tient ses attributs classiques, le Livre et la clef.
La barbe stylisée, les yeux écarquillés, les plis et les motifs des vêtements nous orientent vers une production de la fin du XIIème siècle avec encore de nettes influences romanes. Cette oeuvre provient sans doute d'un collège apostolique.
Christ roman sculpture en bois polychrome Bourgogne. 12e siècle.
Important et rare Christ roman en bois de noyer polychrome. Ce grand Christ en croix provenant d'un village de Bourgogne est inédit et est une pièce significative du corpus de la sculpture romane de Bourgogne car son origine géographique est connue. La tête au beau visage hiératique, ceinte d'une couronne avec traces de dorures est en position frontale. La poitrine est faiblement marquée, au dessus d'un périzonium dévoilant les genoux. Les jambes sont parallèles et reposent sur le suppedaneum. Le village d'origine de notre sculpture s'inscrit dans un rayon de moins de 20km des vierges de Nolay, Anzy-le-Duc et Lantenay avec de fortes similitudes plastiques avec ces 3 oeuvres, nous amenant à dater ce Christ de la fin du XIIe siècle.
Christ roman en majesté. Art roman provençal.
Importante et rare sculpture romane en très haut relief appartenant à une représentation du jugement dernier, et provenant d'un portail ou tympan roman. Le Christ est représenté assis sur un trône, tenant le livre de sa main gauche et levant le bras droit disparu. Le relèvement de l'épaule atteste du geste. Il porte un manteau aux plis droits à l'antique et richement décoré sur le torse. Le trône est décoré avec rosaces et frises de points. Le Livre est également finement sculpté, avec rosaces et personnages. Il représente sans doute le Livre de la Vie avec quatres épisodes gravés relatifs à l'âme jugée. Ce Christ en gloire s'inscrit dans le corpus des sculptures de l'art roman provençal et peut être daté du milieu du 12e siècle.
Chapiteau historié époque romane. Le roi David et Mephibosheth.
Chapiteau d'angle de section triangulaire présentant deux faces sculptées et historiées. La première scène montre un cavalier rejoignant une scène du banquet avec dans l'arrière plan un personnage en déploration. Les vêtements ornées de lignes courbes sont ourlés avec travail au trépan. La deuxième scène, le banquet, présente un roi assis à table, accompagné de deux convives, dont l'un semble accueillir le cavalier. La table est couverte d'un linge plissé et supporte une assiette devant le roi et des pains. Cette scène semble correspondre à l'épisode biblique de Mephibosheth à la table du roi David. La scène au cavalier peut être donc l'arrivée de Tsiba qui trahira Mephibosheth, ce qui peut expliquer l'attitude du deuxième convive qui se détourne, contrit...
Sculpture romane de Saint ou Apôtre. Ile de France ou Champagne.
Rare tête de saint ou d'apôtre du début du deuxième âge roman. Yeux en amande, avec pommettes, paupières et sourcils très marqués. Chevelure et barbe stylisées avec volutes. Le style original de cette sculpture romane la rend difficile à localiser avec précision. On peut toutefois l'attribuer sans trop de risques à l'Ile de France ou la Champagne. Origine: Ex Sotheby's, ex collection Kervorkian, ex collection Robert Kime.
Vierge romane de Cerdagne. France ou Nord de l'Espagne.
Rare et belle vierge romane en majesté du 12ème siècle. Notre majesté peut facilement être identifiée comme une vierge romane des Pyrénées, de Cerdagne, région de Catalogne partagée entre France et Espagne. La Vierge porte l'enfant sur son genou gauche, le Christ tenant le globe dans sa main gauche. Le bras droit disparu devait donner la bénédiction.
Des restes de polychromie montrent que la Vierge portait un pectoral doré. Le dos est plein, légèrement creusé sur le banc-trône.
La robe de la Vierge, aux plis bien verticaux nous conforte dans notre datation, tout comme les visages de la Vierge et du Christ, qui rapprochent notre majesté de la Vierge noire de Belloc conservée en l'église Saint-Jean de Dorres et datée du 12ème siècle.
Provenance: ex Sotheby's.
Christ Roman Art Rhéno-Mosan. Bronze doré.
Grand Corpus Christi en bronze doré. Le Christ est représenté couronné, la couronne ornée de croix. Il porte un long périzonium aux plis droits et obliques, ornés de fin pointillés sur les côtés. Longue chevelure avec de belles mèches descendant sur les épaules. Les jambes sont parallèles, les pieds reposant côte-à-côte sur le suppedaneum. Beaux restes de dorure. De belle taille et qualité d'exécution, cette oeuvre s'inscrit dans le corpus des christs Rhéno-Mosan du XIIe siècle, et peut avoir été produite à Cologne. Le visage du Christ s'éloigne toutefois des productions germaniques classiques et montre les influences de l'art mosan à son apogée..
Plaque période de Vendel pré-viking type de Torslunda. Homme entre deux ours.
Haut moyen-âge. Rare plaque représentant un homme armé d'une épée et d'un couteau entre deux ours. Cette plaque est très proche d'une des plaques découverte à Torslunda et présentant la même scène. Les plaques de Torslunda découvertes en 1870 sont des matrices de bronze destinées à produire de fines plaques de bronze destinées à orner les casques de la période de Vendel (Vendel, Valsgarde, Sutton Hoo...). Notre plaque, à la différence des matrices de Torslunda, est réalisée dans une pierre métamorphique : nous sommes en présence d'un modèle original destiné à produire des moules pour matrices de bronze. Il a été par ailleurs démontré (cf bibliographie) que ces matrices ont été produites en série avec des copies depuis des originaux ou même des plaques de casques. Une analyse scientifique de la pierre par le laboratoire Re.S.Artes a mis en évidence une altération de la pierre corresponsant à une altération naturelle sur plusieurs siècles.
Chapiteau roman auvergne. Les trois rois mages.
Chapiteau roman auvergnat sculpté sur trois faces et représentant les trois rois mages. Les faces sculptées représent trois rois couronnés sur un décor de feuilles d'acanthe stylisées. Ce chapiteau roman d'applique trouve des analogies dans l'art roman auvergnat de la fin du XIIème siècle et du début du XIIIème siècle. Le matériau utilisé, la naiveté des visages et le traitement des yeux rapprochent cette sculpture de certains chapiteaux du cloître de l'abbaye bénidictine de Saint-André de Lavaudieu, unique cloître roman d'Auvergne sauvegardé et daté du XIIème siècle.
Sculpture romane modillon. Premier art roman.
Modillon en pierre calcaire sculptée en fort relief représentant une tête d'homme. Les traits et la chevelure sont stylisés avec des mèches prenant naissance entre les sourcils, arcades sourcilières en arc de cercle, pupilles creusées, longues moustaches qui encadrent la bouche ouverte, les dents apparentes, barbiche en mèches ondulées. Belle illustration du premier art roman.
Stèle viking de Normandie historiée. Sculpture scandinave en grès.
Exceptionnelle stèle viking provenant de Normandie (Hattenville). Cette sculpture au style scandinave présente une crosse au bec d'oiseau (ou tête de serpent), très stylisée. Du fait de l'érosion, la lecture est difficile mais on distingue dans le corps de la crosse un personnage aux poings reposants sur le torse. Au dessous, une tête cornue, vraisemblablement un homme casqué. Cette sculpture indéniablement viking ne trouve pas de comparaison en France et serait ainsi la première stèle viking ou runique connue sur le territoire français.
Chapiteau wisigoth antiquité tardive. Haut moyen-âge.
Chapiteau en marbre de l'antiquité tardive très probablement wisigoth. Chapiteau à feuilles d'acanthes stylisées présentant un décor cordé sur l'abaque. Absence d'astragale commune à cette époque. La base a été creusée à une époque indéterminée, peut-être pour accueillir une colonne. Ce chapiteau s'inscrit dans le corpus des chapiteaux de l'antiquité tardive avec des rémanences romaines mais déjà des influences barbares. La typologie de ce chapiteau nous amène à le placer au Vème siècle. Notre chapiteau aurait été découvert anciennement dans la ville de Nîmes, ce qui nous place dans le royaume Wisigoth de Toulouse. Le matériau utilisé, un marbre blanc des Pyrénées, est typique des productions d'Occitanie au très haut moyen-âge.
Stèle funéraire Mérovingienne antiquité tardive . Art funéraire Mérovingien.
Stèle funéraire en calcaire fossilifère représentant une femme aux longues nattes retenant un pan de sa robe et tenant un objet de l'autre main, probablement une couronne. Les pieds chaussés de chaussures pointues reposent sur un coussin. La scène présentée évoque sans doute une femme de haut rang reposant dans un sarcophage. Cette sculpture s'inscrit dans la continuité des stèles funéraires gallo-romaines de l'antiquité tardive, mais se distingue par les détails vestimentaires (robe) et la mise en scène générale ce qui nous conduit à la placer au 5ème siècle, au très haut moyen-âge.
Chapiteau roman. Paris, potentiellement Saint-Martin-des-Champs.
Elégant chapiteau d'angle en calcaire. Trace de polychromie en bas de corbeille. Notre chapiteau présente un décor de rinceaux, de palmettes et de tores entrelacés. Ce chapiteau roman évoque les chapiteaux de l'abside de l'église du prieuré de Saint-Martin-des-Champs datés des années 1130-1135. Le déambulatoire de cette église présente également des chapiteaux d'angle de style très proches.
Sculpture romane Sainte Lucie. Nord de l'Espagne.
Importante statue romane de Sainte Lucie de Syracuse datée du 12ème siècle. La sainte est représentée voilée et diadémée, elle porte une longue robe, avec une attache importante. Les sculptures de pierre de cette période et cette dimension sont rares. La provenance, de par la pierre utilisée, et le style de l'œuvre nous oriente vers la région de Castille et Léon et tout particulièrement vers La Bureba. Cette statue romane est sans doute un élément d'archivolte ou de d'ébrasement d'un portail d'église romane.
Vierge à l'enfant en majesté. 13ème siècle.
Importante Vierge à l'enfant en bois sculpté, dos creusé. Assise sur un banc trône, le buste droit, Marie porte le Christ assis sur son genou gauche. La Vierge présente un visage aux traits stylisés avec les arcades sourcilières en demi-cercle, des yeux en amandes avec les globes oculaires saillants. Marie est vêtue d'une robe ceinturée à la simple encolure et d'un manteau dont un pan revient sur le devant. Infimes traces de polychromie.
Chapiteau carolingien. Marbre préroman.
Petit chapiteau de marbre d'époque carolingienne orné toutes faces. Ce chapiteau pré-roman est orné de masques avec un décor de feuilles d'acanthe sur la corbeille.
Travail au trépan caractéristique de la période.
Art Byzantin sculpture en marbre. Nord de l'Italie.
Cette frise de marbre préromane est probablement un élément d'autel ou un abaque de chapiteau. Il présente deux oiseaux affrontés picorant des grappes de raisins. Ce thème, comme celui qui présente deux oiseaux buvant dans le calice est typique des sculptures paléochrétienne et byzantines. La morphologie et le style des oiseaux rattachent cette sculpture aux premières représentations longobardes, avant leur expansion vers le sud de l'Italie.
Chapiteau roman cistercien en marbre. Nord de l'Italie.
Grand chapiteau à feuille d'eau en marbre rouge de Vérone. Ce type de chapiteau est typique des abbayes cisterciennes du XIIème siècle et présente une transition entre l'art roman et l'art gothique. La sobriété et l'esthétisme ce ce chapiteau se distingue nettement des sculptures clunisiennes et bénédictines. Notre chapiteau est sculpté toutes faces et présente un lys sur la corbeille sur les 4 faces, l'astragale est bien marquée. Les feuilles d'eau, par leur extrémités arrondies amorcent une transition vers les chapiteaux à boules également bien connus dans l'architecture cistercienne. Ce style est fort bien représenté à l'abbaye de Sénanque (Sud de la France).
Tête d'homme barbu. Epoque romane.
Tête d'homme barbu aux traits marqués et agés, probablement un veillard de l'apocalypse. Les cheveux sont bouclés et stylisés, barbe bifide. Les paupières et les pommettes sont bien marquées. Les yeux et les oreilles sont travaillés au trépan.
Chapiteau roman. 11ème siècle.
Chapiteau roman à crochets en grès provenant probablement de l'abbaye de Chaumousey (Vosges). Ce chapiteau est sculpté sur ses 4 faces, avec une rosace au départ des crochets sur 3 faces et une croix sur la dernière. Digitations (feuilles d'acanthes dégénérées) sur la première couronne. Il ne présente pas d'astragale comme bon nombre de chaptiteaux romans du 11ème siècle. L'abbaye de Chaumousey était une abbaye de l'ordre de Saint-Augustin fondée en 1090. Le musée départemental d'Epinal conserve un chapiteau et diverses sculptures romanes et gothiques provenenant de cette abbaye détruite, et toutes taillées dans ce même grès gris.
Chapiteau d'applique roman. Premier art roman Saintonge.
Rare et précoce imposte romane ou chapiteau d'applique d'une demi-colonne romane. De part son origine (Aulnay), il précède les sculptures exceptionnelles de l'église Saint-Pierre d'Aulnay-en-Saintonge, et plus particulièrement les sculptures ornant les chapiteaux de cette église avec une analogie frappante avec le grand masque du chapiteau de la nef côté sud. Notre sculpture, provenant vraisemblablement de l'église qui précéda la nouvelle construction du XIIème siècle, en est le prototype.
Modillon figurant une reine couronnée. Art roman Poitou.
Important modillon figurant une reine à la couronne fleurdelisée. Les traits rappellent les sculptures romanes du Poitou. Sans doute une figuration d'Aliénor d'Aquitaine, reine de France et épouse de Louis VII. Les modillons figurant Aliénor d'Aquitaine sont connus en Poitou.
Chapiteau pré-roman. Empire carolingien
Chapiteau à grandes feuilles lisses stylisées et cubiques. Abaque présentant un macaron et des stries horizontales. Style de la fin de la période mérovigienne et début période carolingienne. Provient d'une propriété sur l'emplacement de l'ancienne abbaye de Saint-Basle de Verzy (VIIème siècle). En 991, Hugues Capet convoqua le concile de Saint-Basle de Verzy à l'abbaye de Verzy pour y juger Arnoul, fils de Lothaire.
Vierge en majesté XIIIème siècle.
Vierge en Majesté en noyer sculpté, dos évidé. Assise sur un banc-trône, le buste droit, Marie porte l’Enfant sur son genou gauche dans une position frontale ; visage ovale avec les yeux saillants étirés vers les tempes, le menton aigu, la bouche aux lèvres minces ; tête coiffée d’une couronne posée sur un voile descendant jusqu’aux épaules ; elle est vêtue d’une robe à la simple encolure, ceinturée à la taille, et d’un manteau aux pans ouverts. Habillé d'une longue tunique, l'Enfant, à la chevelure mi-longue aux extrémités recourbées, est également couronné.
Chapiteau roman historié. Sculpture en fort relief.
Très important chapiteau engagé d'époque romane figurant Saint-Thomas l'incrédule et le Christ entre deux colonnes. Sur les faces latérales, saintes femmes (Marie de Magdala et la Vierge) sous des arcatures romanes.
Tête de roi couronné. Art roman.
Une plastique exceptionnelle dans la tradition clunisienne. Tête barbue ceinte d'une couronne présentant des cabochons. Yeux en amande avec pupilles légèrement marquées. Pièce provenant vraisemblablement d'un portail ou voussure. A rapprocher des oeuvres des maîtres de Vezelay et d'Autun.
Sculpture carolingienne. Elément de chancel
Exceptionel élément de chancel carolingien en marbre provenant de l'abbaye San Salvatore à Orvieto, Italie. La frise montre des croix et un oiseau dans des entrelacs typiques du 9ème siècle. Les éléments de chancel de cette taille sont rares pour cette période et essentiellement conservés dans des édifices religieux ou musées.
Modillon roman. Sud-Ouest de la France.
Masque imberbe et stylisé avec les yeux en amande et pupilles creusées. Pièce issue de la collection du docteur Stephen Chauvet (1885-1950) et provenant vraisemblablement des environs de Monpazier (Dordogne) ou il avait une résidence et collecta des oeuvres de cette période pendant la seconde guerre mondiale.
Chapiteau roman sculpté toutes faces. Important chapiteau d'époque romane orné de masques.
Ce rare chapiteau du premier art roman présente un masque de boeuf sur une face, un masque de monstre sur la face adjacente et deux rosaces sur les autres faces. La corbeille est ornée de motifs végétaux et feuilles d'acanthe.
Sculpture carolingienne en marbre. Renaissance carolingienne.
Rare tête d'homme barbu en marbre portant un casque hémisphérique à bouton sommital. Le casque présente un long protège cou et nuque à bandelettes. Ce type de casque est connu sur les représentations byzantines du IXe siècle (fresques du monastère de saint Lucas en Grèce) mais la plastique du visage, son volume et les pommettes marquées écartent une origine byzantine et place cette oeuvre dans la renaissance carolingienne des VIIIe et IXe siècle. Les sculptures figurées carolingiennes sont rares et il faut chercher des rapprochements dans les psautiers d'Utrecht et de Stuttgart (exécuté vers 820 au scriptorium de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris) ainsi qu'avec les ivoires carolingiens de la même période.
Tête d'apôtre ou de prophète époque romane. France.
Très belle tête d'apôtre ou de prophète. Personnage barbu avec de longs cheveux en mèches tombant dans le cou. Les yeux en amandes, écarquillés, présentent des pupilles bien marquées. Notre sculpture se caractérise par une grande qualité d'exécution. Cette oeuvre est fortement influencée par les sculptures de la cathédrale d'Autun, attribuées pour la plupart au sculpteur Gislebertus vers 1130. Cependant la plastique de notre sculpture montre déjà des influences gothiques, ce qui nous conduit à la placer en Bourgogne vers le dernier quart du 12ème siècle, vers 1180. Un bel exemple de la période de transition vers le gothique.
Corpus Christi roman en pierre. Grès sculpté 12e siècle.
Sculpture romane représentant une déposition de croix en pierre. Le torse du Christ est sculpté de manière relativement vigoureuse avec la poitrine, les côtes bien marquées. Le périzonium présente également des plis affirmés. Une boucle de cheveu est encore visible sur l'épaule droite. Ce Christ roman très émouvant est sculpté dans du grès d'Alsace et provient probablement de la région de Strasbourg. Cette sculpture possède peu d'équivalents en pierre, la plupart des dépositions de croix étant réalisées en bois. Les rapprochements stylistiques peuvent être faits avec les christs de cuivre ou de bronze de la deuxième moitié du 12ème siècle mais surtout avec le Christ de déposition de croix en pierre conservé au Palais des Beaux Arts de Lille daté du milieu du 12eme siècle.
Chapiteau roman en marbre. Occitanie.
Elégant petit chapiteau en marbre blanc légèrement veiné, sculpté toutes faces. Crosses accostées aux angles et crochets stylisés dans le bas de la corbeille. L'absence d'astragale avait fait classer cette sculpture dans la série des petits chapiteaux du haut moyen âge ou de la fin de l'antiquité. Toutefois, le motif à feuilles lisses du haut de la corbeille ainsi que le style des crochets nous placent dans la fin de la période romane avec des rapprochements en Occitanie et le Sud de la France.
Chapiteau wisigoth. Marbre.
Rare chapiteau wisigothique en marbre des Pyrénées. Ce chapiteau pré-roman est sculpté sur toutes faces et présente un décor très stylisé dérivé des feuilles d'acanthes. La composition de feuilles au centre des faces de la corbeille évoque une tête humaine, extrêmement stylisée. Le caractère très stylisé des motifs nous oriente vers une production des premiers siècles du royaume de Toulouse, avant que le style wisigoth ne s'affirme avec vigueur. Oeuvres en rapport: chapiteau wisigoth du Alcazaba Museum, Almeria, Espagne.
Important chapiteau pré-roman. Sculpture carolingienne.
Grand chapiteau pre-roman présentant deux oiseaux affrontés se détournant. Frise d'entrelacs sur la corbeille.
La sculpture romane est principalement architecturale et les oeuvres, exception faite notamment des vierges en majestés de bois, proviennent principalement d'édifices religieux. La sculpture romane décore les chapiteaux, les modillons, les colonnes et piliers mais aussi porches, tympans et voussures. Ces oeuvres et fragments souvent stylisés sont devenus relativement rares sur le marché. La galerie Ekinium recherche avec passion ces oeuvres à l'esthétique si particulière.